La forêt qui s'élance au ciel comme une verge Les serments naufragés qui errent sur la berge Les oiseaux dénoncés que le chasseur flamberge
Les diamants constellés qui fuient les pâles couches Tous les yeux de la rue qui crèvent sur ta bouche Le pavé que tu foules et ma voix que tu touches
Les amants accolés muets comme la cire Les culottes des femmes où le monde se mire Les fauves repentis qui rendent des martyrs
Le ventre des pendus qui coule des potences Les noces pathétiques où les larmes sont rances Les émigrants qui n'ont jamais de pain d'avance
Les mains transfigurées qui règlent la tzigane Baudelaire et Shakespeare au chevet des profanes Les chevaux condamnés et leur dernière avoine
La voix pour commander à mille couturières Un lit avec le Parthénon comme litière Le catéchisme de la joie la vie entière
Des violons barrissant les complaintes futures Des tonnes de crachats sur la Critiquature Le vent du large et des bûchers pour les clôtures
Des langues pour parler aux Chinois faméliques Des poumons pour souffler au ventre des phtisiques Des javas pour brouiller les chants patriotiques
Le ruisseau qui jouit jusqu'au Havre sans trêve Le malheureux le chien qui meurt l'homme qui crève Le sang des femmes qui sont mortes sans un rêve
Les cheveux élagués qui cherchent des caresses Le remord amical du prêtre qui confesse Les yeux des tout-petits riboulant de tendresse
L'orgue de la nature au souffle de violettes Les rendez-vous mystérieux sous la voilette Le numéro que tu voulais à la roulette
Les portes de secours battant sur les étoiles Les Vendredis des Robinsons des capitales La boussole des veuves aveugles sous leur voile
Le vain espoir des mitraillés sous la mitraille La poitrine qui bat sous les pâles médailles Les Jésus désertant le fruit de tes entrailles
Les dentelles flottant au nez de la misère Le loup blessé à mort qu'on regarde se taire Le chant du coq et le silence de saint Pierre
Les cœurs déchiquetés qui parlent aux fantômes Les gens de bien qui ont désintégré l'atome Le Capital qui joue aux dés Notre Royaume
ET PUIS le majuscule ennui qui nous sclérose Mon pauvre amour car nous pensons les mêmes choses En attendant que l'Ange nous métamorphose
Commentaire de Vaguedemain all Over (05/01/2010 17:49) :
Commentaire de sheirine (06/01/2010 04:07) :
Non pas un commentaire personnalisé mais une "réaction franche et non
lyophillisée"
A propos de ton article, voici ce qu'il m'a inspiré si j'ose
dire et même à voix haute penser :
"Dès l'enfance il (ou elle) avait la certitude qu'un jour ou
l'autre ce serait la solitude. Même entre copains, entre copines ou en
famille...D'être si seul (e) dans la vie.
Il (elle) prit l'habitude en grosso modo de garder le silence, tout
porter sur son dos. Point par méfiance ni en hautain, qu'il ou elle a
ce maudit (mot dit) air qui rend serein !
Mais par habitude tout simplement, par solitude ouvertement, un ascenceur
vers les espoirs, il nargue les escaliers du desespoir !
Si parfois disparaître avec l'énigme qu'on peut confondre et si
solitude est un délice ou solitude devient supplice. Elle se propose
d'être une 'complice' à découvrir les "Pronfondeurs du Moi"
qui eux nous renvoient ou pire encore nous noient dans nos émois..."
Alain, mes respects et paix dans les coeurs de tous les êtres.
Souhaitant que ma prose ne vous offusque pas.
Commentaire de Vaguedemain all Over (06/01/2010 16:54) :
Nulle parano, Sheriene, bien au contraire: Parfois, on a le droit de se
sentir enfin décodé, en un simple com' from noway, juste en un mot dit
à la bonne heure, et au bon lieu... Faque, m'ci pour Tout, DSMoon :)
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Commentaire de terre\'in (07/01/2010 02:32) :
Juste une personne équilibrée, respectable et respectée partout. Ayant sans
prétentions aucune, beaucoup de discernement, bon sens, et lucidité,mais
également recul par rapport au mode (mot de) virtualité, ayant le droit
d'être ce que je suis, c'est à dire 'différente' extra
terrienne ou sheriene, l'ironie se placera sans méchanceté, pensées ou
mots.Juste une femme modeste, imparfaite sans doute, mais honnête et
intègre. Le mensonge est un curseur de normalité, l'amusement cruel et
virtuel aussi,certes, jusqu'à un certain point...Ne pas atteindre à la
liberté d'autrui, ni à sa Dignité. Avoir à subir et supporter des
diffamations mensongères par ce biais ou des jalousies féroces
injustifiées, tout cela relève de la "psychiatrie". Tout étudiant en
psychologie clinique, psychiatrique ont un véritable 'vivier'
pour leurs travaux/thèses en visitant ces lieux blogs etc...Mais permettez
moi de vous dire que vous avez tout de même 'écouté' peut être un
certain temps, une influence négative et mensongère.
A la bonheur 'bonne heure' vous êtes une personne intelligente,
libre penseur et sage.Savoir faire la part des choses avec correction et
humanité.Merci pour vos article.
sheirine.
*****************
Ici un blog virtuel, sans équilibre, sans respect pour personne, sans
étudiant en psy' sans nul dieu en phase, et sans méchanceté non-plus:
On y vagabonde nu, en libre arbitre de nos folies à poser enfin dans un
lieu pas si pire..!:) Merci pour ta belle amitié, Shereine, DSMoon***
Commentaire de talinette13 (10/01/2010 09:28) :
Un brin de soleil dans cette froidure, alors je le partage avec un Dard
Side que j'aime énormément; bon dimanche, b'zouxxx :)