Fin de vendredi ordinaire,
Géré au pis aller, dans l’ordre des choses,
En ma chère Chose Publique jetée à la rue
Dans un vague demain-matin, à 10h…
*
Le Temps est un long fleuve tranquille,
Quand il ne tourne pas au pire, dit-on,
Et demain n’aura pas l’air d’un cyclone,
Juste une bouffée de chaleur à passer…
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Nous laisserons à d’autres la Terreur,
Les guillotines et autres bombes humaines:
À Robespierre et autres témoins d’un Dieu inventé.
Entre radars et fichiers, nous survivons juste
En résidants d’une République obsolète…
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Nous laisserons à nos aïeux la Lutte des Classes,
Les avantages acquis par des luttes imparables
Dans des mondes qui ne sont plus…
Notre réalité est désormais ailleurs,
Dans un maelstrom de fric virtuel et mondial…
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Ainsi, l’argent attire l’argent, selon le proverbe,
Et l’âne frotte l’âne, comme disait le Raymond en latin
Et nul n’est plus capable désormais d’y poser un frein:
Les riches sont encore plus riches, les autres plus pauvres,
Et mon ange me reproche déjà mes mots dits au zinc d’un bistrot….
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Fin de vendredi ordinaire,
Géré au pis aller, dans l’ordre des choses,
En ma chère Chose Publique jetée à la rue
Dans un vague demain-matin, à 10h…
*
Chez nous, rares sont ceux qui lisent News Week
Ou ceux qui cherchent ailleurs l’image de notre pays:
On restera arrogant et de moins en moins crédible,
Et le coq continuera à chanter à l’aube sur son tas de fumier
De plus en plus évident, de plus en plus nauséabond…
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Bien sûr, tout reste mondial, des clubs boursiers
Jusqu’au flicage de notre intimité, au fil du progrès
Des puces électroniques et des caprices du Grand Marché,
Et Mr Dupont ou Mr Smith devra en accepter la réalité:
L’Ordre mondial contrôle la partie de poker menteur virtuel
Et donc tous les partis agréés qui n’en sont pas encore revenus,
Justement pour cause de revenus sonnants et trébuchants…
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Fin de vendredi ordinaire,
Géré au pis aller, dans l’ordre des choses,
En ma chère Chose Publique jetée à la rue
Dans un vague demain-matin, à 10h…
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DSMoon (Res Publica / 2010)