À Los Angeles, Angela sonne l’angélus,
Sans culotte, sans corde dans les fesses,
Sans string à son arc, sans fil de cellulaire…
Cambrée comme la harpe, elle sonne clair la nuit,
Elle sonne encore à l’aube,
Pour un enfant de coeur…
A Montréal, les filles persévèrent dans le fun,
Changent de chum comme de bobette,
Vivent une vie de femme sans complaisance…
Courbée comme le temps, une fille fait la ronde,
Perdue parmi les roches
Qui crochent ses soupirs…
A Paris les femmes se font belles pour dîner,
Restent belles au coucher, jusqu’au saut du lit,
La nuit est un instant précieux à brûler avec foi…
Dressées pour la lutte à la vie contre la mort,
Elles montrent les dents
Dans un sourire d’ange...
Ailleurs, les épouses gèrent le quotidien sans lézarder,
Rompues au mode à la mode, au temps qui s’oublie,
Au genre qu’il faut se donner pour persister…
Les voiles et les lessives, les droits de cuissage,
Les répudiations, les accrocs
Elles passent outre…
En fait, je dois être trop idiot pour les unes,
Pas assez macho pour d’autres qui exigent protection,
Trop honnête pour les nanas à posséder…
Les contrats équitables sont à bannir,
Les voyages en duo à Venise,
Elles les fuient…
Je pense à une conne, je pense à une bonne fille
Une qui flanche devant la détresse, face à un SOS,
Une qui fait par cœur de son mieux en soins paliatifs…
Son défaut, c’est son allergie au bonheur,
À un gars qui se montre heureux
Avant qu’elle ne le quitte…
À Los Angeles, Angela sonne l’angélus,
Sans culotte, sans corde dans les fesses,
Sans string à son arc, sans fil de cellulaire…
Cambrée comme la harpe, elle sonne clair la nuit,
Elle sonne encore à l’aube,
Pour un enfant de coeur…
Ici, Alain passe sa vie sans filer,
Travaille et pense à ses jours à finir bien,
Sans attache, sans remord, sans regret…
Des années à conclure par un point d’amour-propre,
Après avoir fait son possible
Pour être reconnu…
Adoptions, épousailles et amitiés diverses,
Hiver comme été, pauvre ou non, le mur reste là
Et le mur restera, comme une noire promesse…
Une vie à conclure par un serment sans arrogance,
Par un pis à lait bien vache,
Je survivrai à tout çà!
DSMoon (La nuit je mens / 2007)