On ne peut s’agripper aux ailes d’un ange
Qui se noie dans les vagues encore à venir…
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On ne peut que lever les yeux vers le ciel,
Le dernier nuage blanc collé à l’horizon…
Bien sûr, ça fait trop mal, bien sûr…
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On peut formaliser ses angoisses, en faire fi,
Dominer ce Tout qui nous obsède, ce grand pis-aller…
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On ne pourra jamais se libérer de nos voiles,
Déchirés ou pas, dans l’océan infini de nos vies de chat…
Evidemment, ça promet des victimes collatérales…
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On peut fuir dans une mer d’huile, de profond sommeil
Les yeux clos sur tout ce qui reste inéluctablement réel…
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On se pense immortel, et à juste raison,
On passe des bonheurs à friser la mort douce,
Des amours éternels à noter pour l’hiver…
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On fait des ronds dans l’eau sans une larme,
Juste un sourire sur la toile, par pudeur admise…
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On repasse au fer blanc nos noirs les plus brûlants,
Pour ne froisser personne, ou tenter d’y parvenir,
Dans le rouge des braises à reluire, droit dans les boots…
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On ne peut s’agripper aux ailes d’un ange
Qui se noie dans les vagues encore à venir…
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DSMoon (Bipolaire-Ltd / 2010)