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ANGELUS DE 2007
08/04/2011 16:05
Au camping des Quilles, au sauna des Dates Sucrées J’avais prédit mes à venir, au pis aller, au hasard Juste un écho logique en réponse à mes absences passés A mes courses dans la jungle des plaintes vivaces Le souffle court sur la baie embuée de mes réalités…
Éphéméride blanc, vierge de tout rendez-vous, Les pages s’envolent à tire d’ailes, papillons d’une nuit, Juste des billets griffonnés tout doux à laisser dans un avion Ou à oublier sur un tapis lors d’un déménagement mal préparé, Le cœur ailleurs, entre deux existences à répudier sans plaisir…
Au chemin de croix de Rocamadour, au lit de mes fleuves noirs J’avais prié mes dieux pour qu’ils m’arrêtent à bon port Afin de ne pas le manquer par étourderie un jour d’enthousiasme Ne pas le laisser passer au fil de l’eau de mes vagues improvisées Puisque je ne serais, dit-on, qu’un albatros au dessus du vide…
Au soir de mon adolescence, je me sens à fleur de peau Écorché sur des ondes étranges, hors champs, débranché Un zombi dans le métro du monde, un revenant de nulle part Et j’assume ce délais de routage, j’ai appris mes distances Je prend du haut recul, des répondeurs pour filtres d’amour…
Je ne juge personne, je ne condamne pas le contradictoire Je reste froid au prétoire, glacial à la barre des faux-témoins Je prends du champs à l’heure des raves, dans la foule pensante Je laisse dire les concierges et les filles sans joie, la simple police Je reste sourd au jugement des bonnes âmes, de leur dogme idiot…
Orange sortie du frigo, rouge sang dans ma tête, je sors au soleil La chaleur me traverse comme la dague, je prends le temps Je me sens vieillir à toute vapeur, pêcher à tout crin, Les pendules se remettent à l’heure vespérale, bientôt la fin La racine carrée de deux, le monde est stoned, ma Fabienne T…
Je me suis fait mon cinéma, j’ai poussé une porte secrète Dernier arrêt dans le vide, après un chemin de traverse Des raccourcis taillés à la serpe des druides bipolaires À la hache dans les lianes d’un Bashung sublimé Un soir, l’horloge nous réveille, et nous en apprenons la fin…
La fin des malentendus, la fin des rêves de gamin La fin des utopies à consumer sur place, à passer outre La fin de tout ce qu’un cerveau humain peut créer de virtuel, La finesse d’une idée de blonde, la sagesse d’une grosse fille La chaleur d’une communauté transatlantique, le prix des rêves…
DSMoon (Angelus / 2007)
Commentaire de salie001 (04/03/2021 15:48) :
Félicitation à tous ceux qui veillent pour le bon déroulement de ce
magnifique blog !!
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