31 Octobre 2007, tout juste rentré chez moi,
avec les phares allumés, heure d’hiver…
Rien de très nouveau, il fait froid dans la maison,
le ‘tit chien me souhaite la bienvenue comme toujours,
et je branche mon Travel-Mate sur tous les mondes…
Le temps de noter que ma voisine de Rodez
peut caser des gravas sur un ‘tit Van-Van de 125cc,
Sans doute entre trois et quatre litres, comme la conso’…
Ensuite, j’entends du bruit au dehors, de beaux rires,
des sons clairs, légers, joyeux, jeunes, rares,
et donc précieux dans ma tanière d’ours tarbais…
Je sors sur la véranda pour y trouver des anges,
Des gamines déguisées en sorcières, arghhh..!
Pourquoi suis-je encore fragile face à ces sornettes?
Halloween, comme dans mes îles froides,
Avec les mêmes faces grimées, les mêmes regards,
Les mêmes vies à brûler avec tout l’optimisme du monde…
Je cherche avec application des « gâteaux » à offrir,
juste un paquet de Sablés de Retz St-Michel en stock,
je cherche un mobile pour ce geste impardonnable...
Qui me croit insensible, froid dans ma logique saturnienne,
Qui m’imagine beau comme un Alain Rey du Petit Robert,
Désolé, je ne suis que moi, avec toutes mes faiblesses…
J’ai deux enfants, deux filles, deux nées pour troubler ma logique,
j’ai un compte à régler avec les Nord-Américains,
et je reste sans défense devant des gamines d’ Halloween…
Devrais-je vous avouer, devrais-je m’avouer
En dépit de mes certitudes, de mes expériences variées,
Que je reste un vieil ours sans défense devant un enfant?
Peut-être un jour, sans doute bientôt,
dans un aveu public, stalinien, avéré:
Je suis un gars humain, et c’est là mon moindre défaut…
DSMoon (57kg d’Animal / 2007)