Contredanse, tout contre tout…
Tout contre votre cœur qui bat sous ce corsage,
À fleur de peau d’un peu de votre paysage
Tout contre votre corps qui ne vit que pour vous…
M’enfuir, me détacher sans laisser une trace,
Comme un chat qui repart dans ses toits, en amour,
En amour d’un parfum laissé de tuile en tuile
Au dessus des ruelles à l’ombre d’un vieux jour…
Je suis celui qui fuit, qui s’évanouit devant vos charmes,
Celui qui n’est que le verbe de vos indépendances,
Le complément d’objet directement conjugué au prétérite,
Celui qui fut sans jamais avoir été, sans avoir eu la chance…
C’est ma mission, mon extrême onction, un pis-aller,
Une ultime raison de vivre encore un peu malgré tout,
Malgré les coquilles, malgré les malentendus, les décalages,
Béni sois-je pour cette suprême et ridicule impulsion…
Je vous aime moi non-plus, comme je m’aime,
Sans esprit conquérant, sans idée de victoire,
Sans but de posséder votre corps ou votre âme,
Juste en quête d’un refuge où me reposer un peu…
Sans besoin de vous, vivant sans vos présences,
Seul dans un Tout où mon souffle a sa place,
J’ai encore et encore le besoin de vous dire
Que je vous aime, sous peine de me haïr davantage.
Contredanse, tout contre tout…
Tout contre votre cœur qui bat sous ce corsage,
À fleur de peau d’un peu de votre paysage
Tout contre votre corps qui ne vit que pour vous…
DSMoon (Divin amour / 2007)