Souvent, bien trop souvent,
Le temps passe en silence,
Comme un train que l’on attend pas,
Des marchands disent le rail
À suivre pour un vrai confort…
*
La neige lourde fait ses miracles,
Les larmes coulent de beaux jours d’hiver
Sous le doux voile d’un ave Maria ou Anna,
Juste là pour blanchir un noir désir d’infinitude,
Un prégnant cauchemar de trou dans l’eau…
*
Nous restera le survivant à sauver,
Nos vieilles branches à réchauffer au moins pire,
Dans le pis-aller d’une vie vache mais vivace,
Une plante qui prend son pied sans remord
Sur le gazon maudit d’un siècle si mal-né…
*
À minuit, un criss de train-train
Nous réveille de par son rail à changer,
De par ses chocs qui nous sortent d’un rêve,
De par son invisible quotidien,
Et l’on cherche Anna, ou Maria dans le noir
De notre fragile lit de soie,
Dans la toile filante d’une arachnéenne amie,
Quand on en est presque à perdre le fil…
*
Souvent, bien trop souvent,
Le temps passe en silence,
Comme un train que l’on attend pas,
Des marchands disent le rail
À suivre pour un vrai confort…
*
DSMoon ( Anna / 2012)