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ESTIVAL FEVRIER
24/02/2012 23:09
Étrange j’étais, ce long soir d’hiver,
Dans le flux et le reflux incontinents
De ces marées hautes et basses, au fil de l’eau,
Selon les idées passées par là, sans illusion,
au hasard d’une vague de plus posée dans le ressac
D’un demain transatlantique, un bleu soir sans horizon,
Juste un futur conditionnel sans nulle complaisance…
*
Étrange hiver que cette fin de Février,
Avec ses notes de service à ne plus lire,
Ces photos de Bercy à mettre à la corbeille,
Le vécu entre deux chaises, entre deux aléas,
Selon son humeur du jour, bonne ou mauvaise,
Capable de tourner pire le meilleur d’entre nous,
Juste pour raison d’être, ou de ne pas disparaître…
*
Étrange été, ce soir, abîmé en solo dans un trou d’eau bénite
Où rien ne peut cacher mes blanches auréoles
Imprimées à jamais sous mes bras ouverts en croix,
Comme des ailes d’ange planant sous le vent du Nord,
Sans jamais imaginer un crash ou un naufrage,
Tant le monde est beau, la vie belle, une fois digéré
Le tartare de cheval pris en remède, en soin intensif,
Ou dans le plus doux des services publics palliatifs,
Là ou Sister Morphine règne en bonne maitresse,
Là où l’amer devient aimer, selon Réjane…
*
Ma chum roule ses bosses sur des routes sans fin,
Elle me sonne dans des refuges improvisés,
Se méfie des torches de gendarmes, juste par réflexe,
Et me donne rendez-vous à minuit, après le coup de blues,
Une fois revenue chez elle, là où ses deux chats l’attendent,
Et aussi ses copines à sonner, quand ça va pas du tout…
*
Étrange j’étais, en ce long soir d’hiver,
Avec ma chum au téléphone, à deux bornes de son logis,
Juste perdue dans un nuage gris ou rosé, pour cause de blues,
Étrange été, chantait Alain Bashung, et j’en fais tout un prélude,
Un jeu de loi, un jeu de dupe, au hasard des pattes d’oies blanches
À prendre à droite ou à gauche, dans l’épais brouillard d’un nuage trop bas,
Juste descendu-là pour embrumer les yeux et le cœur, juste çà…
* * *
Alain* * *
Commentaire de francettedenbas (25/02/2012 08:30) :
TEtrange période de l'homme où chacun cherche ses racines et reste dans son
pot. Où on vous annonce votre licenciement par mail, en le justifiant par
de meilleurs profits à donner aux eactionnaires. Etranges relations que ces
relations épistolaires de blog, comme les nôtres, avec des échanges
nombreux pendant longtemps, et maintenant vous ne répondez plus ni sur
votre blog ni sur le mien sans que je comprenne pourquoi. On se tutoyait
mème à une époque.Ce n'est pas bien grave, certes, et «j'avais qu'à pas y
aller», dans ce monde franco-français chacun a ses façons d'effacer et de
se faire effacer. Peut-être effacerez vous aussi ce commentaire. Et je
trouve tout cela très étrange...ces écrits traités comme des notes de
service qu'on affiche ou qu'onmet à la corbeille. Pas grave moi j aime
bien les vôtres et je reviendrai...
http://francettedenbas.vip-blog.com/
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