Ô Toulouse, mon ex-capitale occitane,
Ma ville rose du pays d’Oc, mon repère,
Tu es partie ailleurs, au gré de ton maire,
Au fil d’un Flamboyant en visite protocolaire,
Dans une cité jumelée à un MUR surarmé,
Pour en baisser encore sa molle popularité…
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Ô Tolosa, tu me déçois comme m’ont déjà déçu
Un Président élu par défaut, une ombre à l’espagnole
Qui jette un voile facile sur un vague demain qui déchante,
Sur un avenir à craindre plutôt qu’à espérer meilleur:
Au pied du mur tu restes, figé dans l’ordinaire
Qui distingue encore le racisme de l’antisémitisme,
Selon des dogmes restés encore inconnus…
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Ô Toulouse, tu as fêté un beau duo sans allure,
Un Président mou et un ministre d’une droite extrémiste,
Dans tes murs où même les oies sont parties
Pour ne pas crier l’alarme au risque de criminelles provocations,
Pour ne pas hurler face aux vents mauvais qui s’annoncent,
De mal en pis, au fil de l’eau courante,
Sur l’évier des cuisines américaines…
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Ô Toulouse, j’ai le blues de toi, de tes idées sans voile,
De tes urgences à gérer de l’aube à l’aube,
De tes rues à marcher sans craindre le hasard,
De tes gens à croiser ou à aimer au moins pire…
Au pied d’un mur tu es ce soir figée, ma capitale,
Mais je te reviendrai dès que tu le pourras,
Une fois oublié le mur de cette honte d’Halloween…
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DSMoon (November Premier / 2012)