On dirait qu’on pourrait enfin étaler nos ailes,
En joli papillon sorti de son ultime métamorphose,
Après la méchante chenille et le cocon hideux,
Juste pour s’envoler un instant dans l’air bleu
Où planent les ânes et les hirondelles…
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On dirait qu’on pourrait enfin se croiser,
Nos doigts sur un clavier noir sans notes blanches,
Croiser nos âmes inventées au fil de l’au-delà,
Se cruiser aussi parfois, et se rencontrer toujours
En des mondes inimaginables mais si intensément vécus…
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On dirait qu’on pourrait enfin se reconnaître,
Aimables à y laisser son image d’Ego,
À y tomber en amour d’un ange qui traverse
Le ciel de nos fragilités quotidiennes,
Sans y croire vraiment, juste pour vivre encore…
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On dirait qu’on pourrait laisser nos mains ouvertes,
Sans tenter de croiser nos doigts sous la table,
Sans nul plan de vol ou de conquête, juste gracieusement,
Sans serrer contre soi le cœur et le corps d’une fille en pleurs,
Juste avec une vraie tendresse à avouer en virtuel…
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On dirait que la mort est le meilleur remède,
Qui nous quitte d’un corps pour mieux réapparaître,
En joli papillon après tous nos regrets
Après toutes nos frasques et nos pires méfaits:
Nos neurones se croisent là où nos doigts se portent absents…
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On dirait que nous sommes une somme de vie expérimentée,
Un agenda complet d’essais vains et de défaites fatales,
Juste des clones au nez rouge victimes d’un rêve idiot
Ou d’une folie douce à prendre dans la face comme un râteau,
On dirait qu’on aurait trouvé la sagesse de s’aimer vraiment..!:)
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DSMoon (Virtuelle clonitude / 2013)