Mano, la minette parisienne,
Aura dit à son chum qu’il rêvait,
Depuis déjà un an, et ce fut un réveil
À entendre soudain, dans ses nuits sans nouvelle lune…
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Dans le ciel d’un lit trop large
Un ange aura posé son trait de plume,
Comme une cicatrice sur un calendrier passé
À compter les jours de rendez-vous, à tort et sans raison…
Mano aura confié ses secrets les plus sacrés,
Ses plus chers souvenirs à garder en photo
Sur le bureau de son coin d’écriture,
Et cela aura été pris pour une amoureuse confidence…
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Mano, la minette parisienne,
Aura dit à son chum qu’il rêvait,
Depuis déjà un an, et ce fut un réveil
À entendre soudain, dans ses nuits sans nouvelle lune…
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Dans le silence bleu d’une lame à deux fonds
Elle aura su préserver tous ses jardins secrets
Du cyclone d’un œil à vivre côté-cour, doucement,
De je t’aime dit en amour fait sur un coin de page…
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Les chevaliers des cieux en sont tournés idiots,
Du voisin qui sonnait à sa porte pour lui offrir ses confitures
Jusqu’à l’autre innocent débarqué du grand Sud de Nino Ferrer,
Celui qui a pris de la vie le chemin le moins facile…
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Mano, la minette parisienne,
Aura dit à son chum qu’il rêvait,
Depuis déjà un an, et ce fut pour lui un réveil
À entendre soudain, dans ses nuits sans nouvelle lune…
*
Mano écrira encore ses livres en solo,
Avec juste des fées pour lui souffler le mieux
À vivre le soir, loin des vagues qui se roulent
En folles caresses sur les galets, au pied des fadaises…
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Mano se dit sorcière, avec ses cheveux rougis par le henné,
Se montre fine comme une sirène avec deux jambes et un dos
À grimper aux rideaux sans voile, sans masque, juste tout nu,
Dans un laps de temps à vivre en doux frappadingue,
Pour un fugace bon heur et à jamais…
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DSMoon***