Dans mon motel désormais rendu à deux étoiles,
Je reste le rat d’un navire de guerre échoué,
Faute d’un Capitaine et d’un équipage à bord,
Juste au fil d’une eau de Bercy garantie sans trouble,
Un courant de liquidités coulant dans la Cinquième advenue
De ma chère République…
*
Bien sûr je reste aux antipodes de la base bleu-marine,
Bien sûr je garderai mon cœur à gauche, comme plusieurs,
Mais sans les clowns et les sectaires, à en tourner au buffet
De Marie-Georges, loin des effets de manche du Front Mélenchon ,
Loin des Verts de Placé versus l’Europe-Ecologie de Dany…
*
Ne cherchez jamais à croire ce que je dis ou écris,
Restez vous-même, libre, sans fanatisme ni vaine idéologie,
J’ai passé ma vie à aimer divers mondes de filles et de collègues de job,
À aimer en fou des nanas d’ailleurs, en hiver comme en été canadien,
Passé ma route sans auto-stop de censure, sans vergogne non-plus,
Juste en fou fidèle à la chanson de mon ange, intitulée
*Ne me croyez jamais*
*
Faque chacun a sa place, la pire ou la plus aisée,
Et la planète tourne encore, loin des nœuds coulants
Et des images à colorier en rose ou en noir:
On verra ce qui suit, loin de ce monde invivable,
On verra bien s’il y a un monde après ce monde,
Et Pépère ou Copé resteront dans le Vide à combler encore,
Malgré Tout, juste là au Nom de la Cinquième république…
*
Finalement trop vieux, moi, pour aimer la plus aimable des nanas,
Trop usé pour sauvegarder mes fichiers d’optimisme,
Trop déçu par le monde entier découvert dans le ciel de mon ange,
Juste assez tarlouze pour vous aimer encore, assez fragile
Pour en mourir en close, loin des cris et des chuchotements
De Tweeter et des autres cyber-réalités, juste en close,
Un soir d’hiver canadien à conclure en solo…
*
Chaque soir, je prie mon ange de bien vouloir
Me faire tomber le ciel sur ma tête , faute de révolver
À pointer sur ma tempe, ce soir comme demain,
Pour un vague à jeter dans l’océan de mes âmes mélangées…
*
DSMoon (Cinquième Advenue / 2013)