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BELIER
26/11/2011 20:25
Et ce fut pourquoi ou pour qui, Ces regard émouvants et ces paroles douces Qu’on a suivis, tel le Petit Poucet en auto-stop, De char fleuri ou non en galères abscondes, Juste pour en voir venir le pire ou le meilleur, Quand l’heure est à l’orage, au court-circuit, Ou encore au coup de foudre, au gré de la météo..? * Et ce fut grâce à quoi ou la faute à qui, Ces errements dans le concret, ces voyages en l’air Qu’on a choisi de prendre en exemple, versus le pire, Dans une fuite ailleurs, vers d’autres savoir-vivre Supposés bien meilleurs, ou plus accueillants, Attiré par un sucre coulé sur de la neige, Et par les bras ouverts de cousines d’Antan..? * Et c’est quoi, l’actualité de mon jour à éteindre, En mouchant ma bougie pour me réveiller demain, Avec celle qui luit sans télé ni clavier pour me joindre, Juste un téléphone moderne devant sa belle cheminée Où les bûches brûlantes sont bonnes à prendre en face, Sous réserve de se tourner de temps en temps, Pour réchauffer le dos, quand les chats n’y sont pas collés..? * Nul besoin de bélier pour enfoncer ma porte ouverte, Pas plus que de leçon de savoir survivre aux dépressions: De Solitaire à Solitaire, message reçu 5/5 : Vive la solitude ! Nous avons tous assez donné de notre Mieux Pour en jouir désormais du meilleur et du pire engrangé Dans nos vieux hangars, à en exiger le respect des Anciens, Avant de les euthanasier au Nom de la Raison d’un Etat Ou d’un autre, juste prouver que c’est un bon jour pour mourir ! * Et ce fut pourquoi et pour qui, ces belles expériences Avec deux bébés et une grande maison à vivre..? Et ce fut grâce à quoi ou la faute à qui, Ces naufrages successifs dans la plate mer, Loin des vagues de demain, loin de mes folies douces ..? Sans télé, sans PC, sans même une voix de femme, Juste celle, fragilement moins profonde d’une grand-mère, Juste avec ses chats et sa cheminée, ses livres et sa solitude choisie, Elle m’en a posé un dernier questionnement, un premier signe De mon âge réel, comme pour me guérir de mon immaturité avérée… * Wep, ce soir tourné humble, presque misérable, Grâce ou à cause d’un bélier à ma porte, comme si rien Ne s’était passé en un demi-siècle d’expériences diverses, Dans un monde un peu trop décalé, celui qui finira, je le crains, Le beau jour où j’arrêterai de vivre et de survivre: << Le jour où vous finissez de naître au monde, vous commencez à mourir >>
*** DSMoon ( Solitude / 2011 )
Commentaire de francettedenbas (22/02/2012 13:13) :
Dans l'obscurité de la conscience, des souvenirs qui se superposent, des
corps qui s'entremêlent, des mots qui défilent s'effacent, surgit la
nébuleuse qui va tout balayer, le vrai sens ou non sens de ce que l'on est,
si loin de ce qu'on aurait voulu, si loin même de ce qui pourrait.
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